HISTOIRE
DE MULHOUSE |
Le défilé de la réunion de Mulhouse à la France en 1798 Une vue de Mulhouse en 1550 |
Célébrer les valeurs de
la République
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Mulhouse de sa naissance à 1798
Menacée tour à tour par les Armagnacs, les Autrichiens et les Bourguignons, se sentant isolée, Mulhouse contracte une alliance avec Berne et Soleure en 1466. Lentement, elle se lie avec Bâle puis avec les treize cantons suisses. En 1515, elle obtient le statut de canton allié. Elle signe également un traité de paix avec son puissant voisin quest le royaume de France. Cet habile jeu dalliances lui permet de préserver son autonomie. |
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Une
économie prospère 1523 marque un tournant dans la vie de la cité. La réforme du culte est introduite à Mulhouse. La ville se rallie aux thèses dUlrich Zwingli, lune des grandes figures de la Réforme, avec Luther et Calvin. La cité est épargnée par la guerre de Trente Ans et bénéficie dune économie en plein développement, notamment grâce à lafflux de main-doeuvre attirée par cet îlot de paix. Les guerres qui opposent Louis XIV à la maison dAutriche ne la touchent pas plus et le traité de 1715 qui la mentionne comme alliée des cantons suisses consacre son indépendance et consolide sa prospérité. Mulhouse est prête au "décollage économique". |
1746 : lhistoire de Mulhouse
devient industrielle Celui-ci débute en 1746, date-clé dans lhistoire de la ville. Quatre jeunes Mulhousiens - Samuel Koechlin, Jean-Jacques Schmalzer, Jean-Henri Dollfus et Jean-Jacques Feer fondent cette année-là une manufacture dimpression sur tissus. Le succès est fulgurant. Quarante ans plus tard, on compte 26 fabricants. Quelles sont les clés de ce succès ? Un territoire exigu qui entraîne la petite république à trouver une voie de développement moins "consommatrice" de terrains que lagriculture, par exemple. Elle bénéficie également de main-doeuvre grâce au monde rural. De plus, grâce à un commerce florissant et à sa prospérité économique, elle dispose de capitaux importants qui vont s'investir dans l'industrie. Enfin, la religion calviniste, avec sa morale d'efforts et de persévérance contribue , elle aussi, à la réussite des premiers entrepreneurs mulhousiens. |
Dernière réunion du Grand Conseil de la Ville de Mulhouse
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La
réunion à la France : une étape décisive En 1798, Mulhouse est une petite ville de 6 000 habitants, enserrée dans ses fortifications. Population laborieuse, les Mulhousiens vivent de la vigne et des champs entourant la ville et de l'industrie qui a permis en une génération le doublement du nombre d'habitants. Presque exclusivement protestante, la cité se caractérise par une extrême rigueur morale : cafés, théâtre, imprimerie sont interdits. Repliée sur elle-même, Mulhouse est prise dans un jeu de contradictions entre les bouleversements que l'industrialisation entraîne et sa volonté de conservatisme. L'impossible "retrait du monde" Avant même la Révolution française, Mulhouse est soumise à la pression de son puissant voisin le royaume de France. En 1785, sous la pression de concurrents français, les importations d'indiennes de Mulhouse sont réduites. En mars 1789, il est interdit à Mulhouse d'exporter ses toiles vers le royaume de France. En 1790, les départements français sont créés et les douanes intérieures supprimées. Mulhouse devient une enclave et doit acquitter des taxes élevées pour écouler ses produits. Une délégation mulhousienne est envoyée à Paris en octobre 1790 pour défendre les intérêts de la ville pendant que le département du Haut-Rhin impose l'usage de passeports pour les Mulhousiens ; en septembre 1792, un cordon douanier est mis en place et à partir de septembre 1793, les Mulhousiens sont obligés d'avoir un visa pour se déplacer en France. La réunion à la République française : une aspiration réelle En juillet 1793, le Comité de Salut public charge le commissaire Pons de Boutier de Catus de se rendre à Mulhouse pour juger de l'état de l'opinion et pour préparer la réunion de Mulhouse à la France. De nombreux Mulhousiens adhèrent aux idéaux de la Révolution, avant même 1789. Les excès de la Terreur, le cordon douanier, linstauration du passeport et du visa ont quelque peu refroidi cet enthousiasme mais il reste présent. De nombreux Mulhousiens, souvent membres de la bourgeoisie, appartiennent à des sociétés révolutionnaires. L'influence de la pensée française est indéniable et lesprit nouveau, séduit par les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, souffle aussi à Mulhouse. Après trois années de négociations, le Grand Conseil autorise les députés mulhousiens à traiter de la réunion. Le 4 janvier 1798, le Grand Conseil et les Quarante - les deux organes de décision de Mulhouse - se prononcent par 97 voix contre 5 pour la réunion à la France. Le 28 janvier, la bourgeoisie réunie au temple vote de la même façon par 596 voix contre 15. Le 15 mars 1798, la fête de la Réunion a lieu, Mulhouse fait partie de la République française. |
Un atelier d'impression sur tissus
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Mulhouse, ville pionnière de la
révolution industrielle Après sa réunion à la France, Mulhouse connaît un développement sans précédent. Pendant la période napoléonienne, le blocus continental mené par lAngleterre stimule léconomie mulhousienne et la pousse à faire preuve dinitiative. Le "Manchester français" La mécanisation se développe, les entreprises se multiplient. 29 nouvelles manufactures voient le jour entre 1800 et 1815. Parallèlement à limpression sur textile, sont créés des filatures et des tissages qui permettent de répondre aux besoins des imprimeurs. Lindustrie textile a besoin de produits pour blanchir et colorer les tissus ainsi que de machines, entraînant lapparition des industries chimique et mécanique. Elle a besoin également dun personnel qualifié, conduisant à la mise en place décoles techniques spécialisées (textile, chimie). Les infrastructures de transport se développent elles aussi : la traversée de Mulhouse par le canal du Rhône au Rhin est achevée en 1812. En 1857 souvre la ligne de chemin de fer entre Mulhouse et Belfort et le premier train venant de Paris arrive à Mulhouse le 26 avril 1858. Mulhouse devient lune des villes industrielles les plus florissantes de France, le "Manchester français". Une forte croissance démographique Ce développement économique saccompagne dune forte croissance démographique. En 1798, la ville compte environ 6 000 habitants. Ils sont près de 60 000 en 1866. A chaque génération, la population double ! Ces nouveaux Mulhousiens viennent dAlsace, du pays belfortain, du pays de Montbéliard, de Suisse et du Bade-Wurtemberg. La ville devient à majorité catholique : en 1869, on dénombre en effet 46 000 catholiques (pour 10 000 protestants) alors quils nétaient que 2 000 en 1815. Les remparts sont détruits et la ville sagrandit. Les usines essaiment hors des anciens murs, les industriels bâtissent le Nouveau Quartier, symbole de leur réussite, et la Cité, une cité ouvrière qui sert de modèle à de nombreuses cités-jardins partout en Europe. Ouvriers et patrons Les ouvriers vivent dans des conditions très difficiles : journées de 15 heures, règlement strict, bas salaires, amendes, logements sordides, alimentation pauvre. Avec lindustrie, naissent de véritables dynasties de patrons dindustrie. Les enfants font leur apprentissage dans lusine de leur père puis deviennent associés. Des alliances se nouent entre ces familles par les mariages. Ce patronat développe de nombreuses oeuvres sociales sociétés de secours mutuel, coopératives, Société de Maternité pour protéger les femmes enceintes, Institut des Pauvres venant au secours des plus démunis. Jean Dollfus crée la Société Mulhousienne de Cités ouvrières qui permet aux ouvriers dacheter leur logement. De guerre en guerre La guerre de 1870 stoppe lessor de lindustrie mulhousienne et plusieurs années lui sont nécessaires pour sadapter à son nouvel environnement économique. En 1918, redevenue française, elle doit à nouveau se réadapter à de nouveaux marchés. Largement tournée vers lexportation, lindustrie mulhousienne est durement frappée par la Grande Dépression. La reprise amorcée en 1935 est stoppée par la politique du glacis, à partir de 1937. Du 18 juin 1940 au 21 novembre 1944, Mulhouse subit loccupation nazie avec la germanisation forcée, les expulsions, les problèmes de ravitaillement, le service obligatoire de travail RAD (Reichsarbeitsdienst) et lenrôlement des jeunes gens dans larmée allemande, les "Malgré-Nous". |
A la Libération, Mulhouse
présente le visage dune ville fortement touchée
par les bombardements : 300 immeubles sont détruits, 250
sévèrement endommagés et 2 800 moins gravement
atteints. Les Trente Glorieuses Un plan durbanisme de grande envergure permet de reconstruire, selon des principes durbanisme moderne, les quartiers sinistrés et de créer lensemble de la place de lEurope avec notamment la Tour de lEurope, imaginée par larchitecte mulhousien François Spoery et inaugurée en 1972. La ville a besoin également de logements pour ses nouveaux habitants venus des villages voisins mais aussi dItalie, du Portugal ou des pays maghrébins pour répondre aux besoins en main-doeuvre de l'industrie. Entre 1950 et 1970, 13000 logements voient le jour. Quant à l'économie mulhousienne, elle profite des Trente Glorieuses, cette période de prospérité que connaît la France après-guerre. L'industrie textile doit toutefois s'adapter à de nouvelles conditions économiques : concurrence de plus en plus vive et débouchés plus difficiles. D'autres activités se développent, comme la construction automobile avec l'implantation de l'usine Peugeot. La période est marquée également par la création de laéroport de Bâle-Mulhouse, la construction du Grand Canal dAlsace et les aménagements portuaires à Ottmarsheim, Ill Napoléon et Huningue. |
On y apprend également à parler Alsacien !...... http://www.koechlin.net/bk/bk43_02.htm
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Les Koechlin font partie de l'Histoire Mulhousienne. Leur site est exemplaire et mérite le détour. Une foule d'informations sur la famille et sur Mulhouse.