Je me souviens de quelques livres qui ont fortement marqué mon enfance. Certaines images m'ont même terrorisées.
1. le Struwwelpeter de Heinrich Hoffmann
Nous avions ce livre à la maison, et souvent on me montrait certaines images qui me faisaient très peur...
Le Struwwelpeter occupait une place de choix, car c'est ainsi que m'appelait ma mère, à chaque fois qu'elle me trouvait un peu trop négligé...
| Ainsi, par exemple l'histoire de ce petit garçon qui suçait toujours son pouce, et que le tailleur a fini par lui couper ....! | 
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Ou bien, celle de celui qui ne mangeait pas sa soupe et qui finit par devenir tellement maigre, qu'il en mourut...! | 
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| Ou encore ce Saint Nicolas qui a jeté dans un encrier tous les enfants qui se moquaient d'un petit noir...
Inutile de dire que je ne pouvais plus voir un encrier sans penser à ces enfants. |
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Et que dire de cette petite fille qui a complètement brûlée pour avoir joué avec des allumettes...!
Bien entendu, je me reconnaissais dans chacune de ces histoires ! Mais lisez plutôt les histoires complètes |
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Encore des histoires qui circulaient "sous le manteau" pendant et après la guerre. Celle-ci a été écrite pour raconter la guerre sous une forme animalière. Bien entendu, les Allemands étaient des Loups, les Anglais des Bouledogues, les Américains des Bisons, les Russes des Ours, les Français des Lapins, et les Alsaciens ...des Cigognes, bien entendu !
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C'est ainsi que le livre racontait l'annexion de l'Alsace par les troupes Hitlériennes :
"Il faut dire que les Barbares n'avaient négligé aucune vexation pour nous éloigner d'eux. Dès leur arrivée, ils avaient installé un régime de contrainte, coupant notre contrée en plusieurs zones entre lesquelles toute circulation et toute correspondance était interdites. Ainsi ils séparaient les familles avant de séparer les êtres. "Mais surtout, ils nous avaient donné un avant-goût de ce que serait notre sort définitif, en annexant brutalement une de nos plus belles régions, le pays des Cigognes, qui nous tenait au cœur plus que tout. Nous avions tout de suite su les souffrances de nos pauvres Cigognes restées au pays, et le martyre que les barbares leur faisaient subir. Comment notre moral aurait-il pu ne pas réagir devant un tel spectacle ? |
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