De mon enfance à Mulhouse, j'ai gardé plusieurs endroits dans ma mémoire...

Après 50 ans d'absence, je constate que certains de ces endroits sont restés intacts, et que d'autres ont été modifiés, ou ont complètement disparus....

1.

On pourrait dire que ces endroits ont été tellement nombreux dans ma jeunesse que ce sont finalement eux qui ont déterminé ma carrière de nageur... Le canal du Rhône au Rhin, l'Ill, et l'étang de Richwiller, sans oublier, bien sûr, la piscine de Badenweiler (pas loin de Bamlach, d'ailleurs...), et celle de Mulhouse. Sans compter les vacances à la mer, que ce soit à Viller-sur-mer (en Normandie) aux Sables d'Olonne (en Vendée), ou au Lavandou (sur la Côte d'Azur).

Le canal.

Devant ce qui était autrefois le "canoé-club", nous avions l'habitude d'aller nous baigner dans le canal. Au centre de la photo, une passerelle permettait de franchir le canal, tout en laissant le passage des péniches. Mes frères et moi aimions sauter de cette passerelle...

Un peu plus loin, là où un pont enjambe sur la photo le cours d'eau, se trouvait :

Une baignade publique sur un bras de la rivière (l'Ill) qui sortait du canal.

C'est là que j'ai appris à nager....

Cette rivière qui sortait du canal, n'était en fait qu'un bras de l'Ill, qui passait sous la ville de Mulhouse, depuis la rue de la Tour du Diable, en passant sous ce qu'on appelait à l'époque «le Quai du Fossé» et qui est aujourd'hui l'avenue J-F Kennedy. Cette rivière resortait dans le «Nouveau Bassin» et le quittait à cet endroit pour rejoindre la Doller au niveau d'Illzach.

Les Bains de l'Ill.

A gauche, le restaurant dans lequel on mangeait (et on mange encore) des carpes-frites... Excellentes !...

Par contre, ci-dessous, les bains et son ponton ont disparus. On y plongeait également du pont, sur lequel passe la route...

Pour Chloé, quelques années plus tard, les carpes sont un vrai régal !

Mulhouse-Plage. (Un nom pompeux, mais un endroit délicieux...)


Les carpes-frites et une bonne bière ...
Nous allions souvent à Mulhouse-Plage, en vélo, moi sur le porte-bagages, mes frères Serge et Guy avec leurs propres engins. Ce n'était pas loin, Richwiller, juste après Pfastatt...

Là, nous pouvions nous baigner et manger des carpes frites au restaurant de la plage. Les carpes pullulaient dans l'étang. Il suffisait d'y jeter quelques morceaux de pain, et on voyait aussitôt l'eau bouillonner et les carpes se battre pour le morceau !

Bien des choses ont changé : à l'époque (il y a 50 ans) ont pouvait s'y baigner et faire du pédalo. Maintenant cela s'appelle : « le home du pêcheur ». Pour peu qu'il y ait encore des carpes.....

La Piscine Municipale.

Bien des années plus tard, j'ai jeté mon dévolu sur un autre lieu de baignade : la piscine de Mulhouse.

Cette piscine, construite pendant l'annexion allemande en 14-18, est un véritable monument historique....

J'ai commencé à y pratiquer la natation au sein du F.C.M (Footbal Club de Mulhouse) et de sa section Natation, et plus tard au M.O.N (Mulhouse-Olympic-Natation).

Sans oublier mes premières brasses à Badenweiler (près de Bamlach, en Allemagne) où j'ai passé un été lorsque j'avais 16 ans.

Nous allions également nager à la piscine de Habsheim (toujours existante) et au Stade Nautique sur les bords de l'Ill .

 

2.
La maison de Roger Moellinger, au Rebberg, juste en face du jardin zoologique.

La villa au Rebberg où Charles et Lucie vécurent des jours paisibles jusqu'au moment de la faillite....

La statue du "Schweisstissi" à l'entrée du Rebberg, au Tivoli est tout un symbole : la sueur du labeur de l'ouvrier à l'entrée du quartier le plus riche et bourgeois de la ville de Mulhouse !...

Le belvédaire tel que je l'ai connu il y a 50 ans !.... La seule nouveauté est ce monument à la mémoire des "malgré-nous" du camp de Tambow.

 

3.

Sur le terrain d'aviation de Mulhouse-Habsheim, mon père, Lucien, avait non seulement ses entrées, mais également son avion qu'il pilotait lui-même.... Il nous arrivait, le dimanche matin, de partir faire un tour et de survoler les Vosges.

Mon père a obtenu son Brevet de pilote le 10 janvier 1949

L'aéro-club, avec son chef pilote « Le Coanet », était un lieu magique pour moi... Tout d'abord parce que c'était un des rares moments où mon père était disponible, et de bonne humeur. Soit il m'emmenait avec lui dans son « SOKOL » (appareil tchèque), soit il me confiait à Le Coanet pour quelques acrobaties, avec le « STAMP » , desquelles je sortais vert de peur..... Un jour, nous avions bien failli nous accrocher à des lignes électriques que mon père réussit à éviter de justesse.... C'est peut être grâce à ces baptêmes du feu, que de nos jours, je n'ai pas peur de prendre l'avion.....

 

Cette page consacrée à mes souvenirs d'enfance sera complétée au fur et à mesure de la découverte de nouveaux souvenirs... à suivre.

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voir également : les livres de mon enfance