RAYMOND BRIEGEL 
«
Mort pour la France
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Raymond Briegel est né le 29 septembre 1920 à Mulhouse,
fils de Charles Frédéric Briegel et de Lucie Moellinger,
célibataire, comptable, demeurant en dernier lieu 
40, rue de la Charité à Mulhouse.

Raymond en militaire Et voilà le paradoxe !
(voir, l'acte de décès)

Il est né français, mais envoyé (de force) avec l'armée allemande, comme bon nombre d'Alsaciens, combattre les alliés (de la France). 

On les appelle les "malgré-nous"

Il est quand même déclaré officiellement « Mort pour la France »

 

« Je me souviens de la détresse de mes grands parents qui espéraient toujours le voir revenir un jour, car étant porté "disparu" sur le front Russe, Raymond pouvait avoir survécu au carnage, et revenir un jour. Toutes les recherches avaient été entreprises, en vain.... »

Aucune nouvelle de ce qu'il était devenu.

Pourtant :

voir ici la page sur les « Malgré-nous » 

On voit ici Raymond à droite sur la photo

Raymond a envoyé un grand nombre de photos à ses parents au cours de ses déplacements à l'Est. La photo prise ici semble se situer dans cette région, à Opochka : (à 73 km d'Ostrow et 58 km de Sebesh). Pieskau (sur le panneau) est la traduction allemande de Pskov.

Grâce aux archives de l'armée allemande, voici les renseignements que nous avons pu obtenir :
  • Raymond a été incorporé en Mai 1943 dans la 281e division d'infanterie dans la 2e compagnie de grenadiers du régiment 368.

  • La mission de ces "Troupes de sécurité" sur le front Est, en Lituanie et Lettonie, était d'assurer la sécurité des arrières de la 16 e Armée dans le secteur d'Ostrow et de Polosk (Polatsk).

  • Entre Mai 1943 et Juillet 1944, il s'est successivement retrouvé à Staraya Russa (sud du Lac Illmen) à combattre les partisans russes, puis en réserve sur la voie ferrée Opochka-Novosokolniki, puis au nord de Dno, puis au bord du lac Peïpous à Pleskau, et retour sur les bases arrières à Polozk, où il livre encore des combats contre les partisans. 

  • En juillet 1943, ils battent en retraite de l'autre côté de la Düna vers Kurland. C'est pendant ces combats que Raymond sera déclaré "disparu" (ni mort, ni prisonnier) ! , le 7 juillet, à Derbilowo. 

 

Mais ce que nous ne savions pas, jusqu'à très récemment, c'est que Raymond avait un fils, qui s'appelle également Raymond, et qui a vécu pendant près de 40 ans loin de notre famille, ignoré de tous...

Le fils de Raymond est né à Châlons sur Marne, sa mère s'appelait
Maria Obringer, et ils ont vécu longtemps à Sarreguemine.

voir ici sa lettre, écrite de Guinée où il habite à présent, après avoir vécu 20 ans au Canada.


Il a maintenant 2 fils, Frédéric et Mathieu, et sa femme s'appelle Carla.

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